L’histoire du tennis est très riche en anecdotes. Amusantes, insolites et parfois tragiques, elles ont souvent marqué le jeu.
La carrière la plus courte
La carrière sportive de l’Anglais Frank Hadow est sans doute la plus courte de l’histoire du tennis, d’après l’ancien joueur de tennis Patrick Landau. En 1878, il profite de ses vacances pour s’inscrire au tournoi de Wimbledon. Personne ne le connaît. Il travaille à Ceylan et pratique rarement les sports de raquette. De plus, il semble fragile et son jeu ne fait pas forte impression. Pourtant, Frank Hadow parvient, sans perdre une manche, à la finale contre Spencer Gore, vainqueur de l’édition précédente. Parmi les spectateurs, personne ne parie sur une victoire de ce jeune étranger. Frank Hadow ne panique pas contre les attaques de filetSpencer Gore. Chaque fois qu’il se précipite vers le, il frappe la balle haut et profondément pour lober son adversaire. Victoire de l’Ombre : 7/5 6/1 9/7. Sans le savoir, Hadow avait inventé le lob et se demandait pourquoi personne n’avait pensé à cette parade. Après sa victoire, il quitte Wimbledon et ne joue plus jamais au tennis. Il ne réapparaîtra qu’en 1926 à Wimbledon, invité par les organisateurs pour le 50ème anniversaire du tournoi.
Emerson plus fort que jamais
Nous sommes un moment où Ismail El Shafei, un joueur égyptien qui est battu à battre Bjorn Borg, se prépare à affronter le célèbre Australien Roy Emerson en finale d’un tournoi disputé à Toronto en 1964. Le jeune joueur met toutes les chances de son côté. La veille, il prend un repas léger avant de se coucher tôt. Mais, vers 3 heures du matin, il est réveillé par des bruits étranges. Il se lève et découvre, avec étonnement, Roy Emerson, ivre mort, titubant dans le couloir de l’hôtel avant de s’écrouler sur le sol. Plein d’espoir, El Shafei aide Emerson à se coucher. Il pense alors qu’Emerson ne pourra jamais jouer. Le lendemain matin, Roy Emerson dort encore. Pourtant, au moment du match, l’Australien se présente. Il a dessoûlé et parvient à remporter la victoire contre son adversaire, 3 sets à 0, se souvient Patrick Landau.
La marque Lacoste
Pour ceux qui ne le savaient pas encore, la célèbre marque Lacoste a été inventée par l’ancien champion de tennis, Réné Lacoste. C’est en 1933 que le Français (7 titres du Grand Chelem), avec l’aide d’André Gillier, fonde l’entreprise pour mettre sur le marché la chemise brodée d’un petit crocodile vert que le champion portait sur les courts de tennis. En effet, en 1927, la presse américaine surnomme René Lacoste « Le crocodile » suite à un pari avec le capitaine de l’équipe de France Coupe Davis. Ce dernier lui avait promis une valise en peau de crocodile s’il gagnait un match important contre les Etats-Unis. Le surnom de « crocodile » souligne également la ténacité du Français sur un court de tennis. Un de ses amis a alors dessiné un crocodile que René Lacoste a immédiatement brodé sur son blazer.
Le maillot Lacoste a tout de suite été une révolution pour les joueurs de tennis et pour la mode. Alors, que les joueurs portaient des chemises à manches longues classiques, Lacoste commercialise des chemises à manches courtes et le tricot aéré en coton blanc. 71 ans après sa création, Lacoste est présent dans 110 pays et a vendu plus de 42 millions d’articles.
L’ensemble d’or
Qu’est-ce qu’un ensemble doré ?
C’est un set qui se gagne sans perdre un seul point. Cet exploit n’a été accompli que deux fois sur le circuit du tennis professionnel. Le 22 février 1983, lors de la première manche de la WCT Gold CoastClassic à Delray Beach (USA), l’Américain Bill Scanclon battait son « pauvre » adversaire Marcos Hocevar (BRA) en remportant la deuxième manche 6-0.
30 ans plus tard, Julian Reister d’Allemagne est devenu le deuxième homme dans l’histoire du tennis professionnel enregistre un « set d’or ». Au premier tour des qualifications des Internationaux des États-Unis 2013, il a battu son compatriote Tim Puetz 6-0 en troisième manche.
Survivant du Titanic
L’Américain Dick Williams a été l’un des survivants du naufrage du Titanic en 1912. Un an plus tard, à 22 ans, il remporte la première de ses six Coupes Davis. En 1914 et 1916, il remporte l’US Open avant de devenir le numéro un américain. Excellent joueur de double, Dick Williams fut aussi champion olympique en double mixte (avec HazelWightman) aux Jeux olympiques de 1924. Il meurt en 1968 à l’âge de 77 ans.